Dispositif anti-déprédation pour la pêche palangrière pélagique

Qu’est-ce que PARADEP ?

Le projet PARADEP ambitionne de développer et industrialiser un nouveau procédé visant à protéger physiquement la capture sur la palangre pelagique.

Il répond à l’objectif 14 des 17 objectifs du développement durable, en permettant de conserver et d’exploiter de manière durable les ressources marines, tout en préservant les espèces sensibles en interaction avec les activités anthropiques. Pour mener ce projet, un accord de consortium a été conclu autour d’un partenariat unique entre deux laboratoires de recherche spécialisés en halieutique (IRD MARBEC) et en écologie des prédateurs marins (CEBC CNRS), et un armement réunionnais de pêche palangrière pélagique (ENEZ DU). La stratégie technologique qui sera mise en œuvre portera sur le développement d’un dispositif de protection physique visant à protéger le poisson de sa capture à sa mise à bord.

Le projet PARADEP est financé par le Fond Européen pour les Affaires Maritimes et la Pêche (FEAMP, Mesure 39), pour un budget global de 750.000 €. D'une durée de 30 mois (Juillet 2018-Décembre 2020), il est placé sous la responsabilité de Pascal BACH (IRD MARBEC) et sous la coordination de Njaratiana RABEARISOA (IRD MARBEC).

Qu’est-ce que la déprédation ?

Les prédateurs marins ont pris l’habitude de prélever totalement ou partiellement les appâts ou les poissons capturés sur les engins de pêche : c'est le phénomène de déprédation.

Cette interaction affecte en particulier les pêcheries à la palangre pélagique qui ciblent le thon et l’espadon et qui opèrent dans les zones tropicales de tous les océans. En particulier, ces pêcheries peuvent être impactées par la déprédation par les mammifères marins (globicéphales tropicaux, faux-orques et orques).

Impacts sur les mammifères marins : écologie et conservation

Le comportement de déprédation conduit à une modification du régime alimentaire et de la technique de chasse des mammifères marins.

En interagissant de la sorte avec l’engin de pêche, ils prennent également le risque d’être capturé accidentellement, occasionnant des blessures, voire leur mort.

Impacts sur les captures : écologie et statistiques de pêche

Les captures déprédatées ne sont pas prises en compte dans les estimations de stocks basées sur les statistiques de pêche des poissons débarqués.

Cela peut donc conduire à une sous-estimation des débarquements et de l’abondance des ressources halieutiques. De plus, pour compenser les pertes liées à la déprédation, les pêcheurs peuvent rester plus longtemps en mer, engendrant une pression de pêche supplémentaire sur les stocks de poissons.

Impacts sur les pêcheries : économie de la pêche

Outre les pertes financières directes liées aux captures endommagées,

la déprédation entraîne également des pertes financières indirectes (dépenses additionnelles en termes de carburant, d’appâts, et temps de travail supplémentaire pour compenser ces pertes).

La solution : La protection physique des captures

La stratégie technologique qui sera mise en oeuvre portera sur le développement d'un dispositif de protection physique visant a protéger le poisson de sa capture à sa mise à bord.

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